11 décembre 2010

Freehand - mode d'emploi

Le pied, en peinture sur figurine, c'est quand on peut se passer des décalcomanies et autres dessins déjà gravés sur la Figurine. Le freehand, ou comment peindre à main levée des motifs allant du demi mm (les yeux) à la grande surface (il n'y a pas vraiment de limite)

Partie 1: la théorie

Le freehand, comme tout dessin part d'esquisses. Dans l'idéal, des recherches faites à l'échelle 1:1, ou presque ; si on croque trop grand, on risque de se retrouver avec de grands vides qu'on va tenter de combler, et au passage sur la figurine, on va réaliser que l'on perd des détails, ou carrément des motifs. Et c'est mal.
Les croquis de recherche ne prennent pas compte les éléments gênants de la figurine. Par exemple, la hampe de la bannière, au dos, n'est là que pour figurer le dos (et donner la symétrie). En croquis, ce n'est qu'un simple trait. Cela vaut aussi pour d'éventuelles déchirures ou pièces manquantes. On commence par dessiner l'élément dans son ensemble, puis on voit ce qui passe à la trappe ou non.
Le travail de recherche ne connait pas de limites, ça peut être des films, des illustrations, des tableaux de maitres, des descriptions dans des romans, mais aussi des travaux déjà existants.




Comme vous le voyez, la version définitive ne sera choisie qu'au moment de la peinture, voire même plus tard, quand vous faites des recherches, voyez large, permettez vous plusieurs solutions, dans le cadre d'une armée complète, vous aurez certainement l'occasion de vous resservir des autres idées. Là en l'occurrence, j'ai  2 blasons différents, mais un seul résultat.



Ensuite, le mieux est de dessiner une version "finie" soit à l'échelle 1:1, si le motif est simple et assez gros, soit en agrandit (en essayant de conserver un rapport d'échelle, 2:1 voire 3:1). Ça permet de dessiner proprement les formes, d'un trait net, de trouver les bonnes courbures.



Dans le cadre de freehands que vous devrez souvent répéter, comme un logo d'armée, ou un marquage d'escouade, il est conseillé de connaitre les proportions de dessins que celui-ci respecte. En général, à l'aide d'un quadrillage régulier (ou non), on peut dessiner à peu près n'importe quoi. Ici par exemple, on voit que le poing complet rentre dans deux carrés superposés, eux-mêmes redivisés en 4 carrés. En général, déterminez les axes de votre dessin, les formes géométriques de base, les lignes importantes. En peignant, vous verrez que ces proportions ne sont pas vraies, mais cela vous donne une bonne base (ici, par exemple, la partie basse fait en fait moins d'un carré de haut).




Voici le résultat. Les liserés sont fait en dernier, ça permet une liberté de débordement. La peinture de l'aigle, en gris, est le point le plus compliqué. Il a fallu ombrer ou éclaircir de part et d'autre des lignes du dessin (limites inter-plumes, etc). Dans ce genre de freehand, c'est vraiment les 2-3 derniers glacis, et la dernière touche de couleur pour rattraper une bavure qui font la différence.
Comme vous pouvez le constater, le graphisme de la bannière a évolué depuis les premiers croquis. Je vous conseille de faire les freehands à la fin, ou du moins tardivement, car les éléments dessinés ainsi que les couleurs évolueront selon la figurine.
Si vous êtes adeptes du battle damage, du travail aux pigments ou autres moyens de salissures, le freehand est adapté. Cela renforce l'unité du freehand avec sa figurine.



Partie 2: la pratique


Première étape, vue dans la partie 1, c'est la recherche. Là en l'occurrence, je travaille sur un buste de soldat Sarrasin, je n'ai pas d'époque précise, mais visiblement, l'armure et la tenue correspondent à l'époque des croisades telle que vue dans Kingdom of Heaven, ou Prince of Persia.
A l'origine, les deux plaques d'épaule étaient gravées d'une sorte de rosace et d'un gros clou (une boule quoi). J'ai tout viré, et décidé de peindre ça en freehand. La recherche m'a amené à un symbole, présent dans Kingdom of Heaven (vers la fin, quand ils prennent l'enceinte extérieure, ils agitent des fanions ornées de ce croissant, et Bailan va les déloger). Je suppose que c'est un symbole de l'armée de Saladin.
Le fond? un bleu dé-saturé, tirant vers le turquoise foncé. Un truc un peu délavé quoi.



Première étape, préparer la figurine. A la base, toute l'épaulière a été peinte en noir, puis brossée en boltgun. Là, j'ai utilisé du Drawing Gum (ou Maskol selon les marques). C'est une gomme de masquage. vous l'appliquez (avec un vieux pinceau, une allumette, un vieux bout d'éponge…), ça sèche, vous peignez par dessus, et à la fin, vous l'enlevez en frottant délicatement (au doigt, pinceau gomme, gomme, voire en piquant à la pointe de scalpel… ça part assez facilement). Notez que pour plus de facilité, j'ai aussi masqué les clous sur l'épaulière.
Donc, une fois le drawing gum appliqué, je passe une couche assez fine de régal blue puis plusieurs couches d'un mélange d'enchanter blue + désert yellow. Pas vraiment de proportions, c'est juste dé-saturé, un peu turquoise (bien sur, pensez à dégrader un peu tout ça hein)
Une fois la base finie, je remet quelques coups de drawing gum, là où le dessin sera fait. Ça permettra de faire un côté peinture écaillée à la fois pour le dessins et l'épaule.



Ensuite, je dessine avec une teinte proche de la teinte finale, mais très diluée, l'ébauche du logo. Je fais ça en 2-3 couches, ce n'est pas opaque, mais chaque couche me permet de rectifier une courbe, un galbe.






Une fois satisfait, je peint le logo à proprement parler. Doucement, en plusieurs couches, je remplis ma forme définie en ébauche. les rectifications sont toujours possibles. Dans le cadre d'un freehand à plusieurs couleurs, je commence par le fond, et je remonte. Dans le cadre d'un dégradé (comme sur les freehands IF), je pars sur la couleur de base, et je dégrade ensuite.





Une fois le logo peint, j'attaque les retouches du fond. Par petites touches, je rectifie les débordements, je vire les éléments inutilisés (comme les quadrillages et autres axes dessinés pendant l'ébauche). Là, c'est un jonglage entre plusieurs couleurs, pour obtenir un beau dessin, vous devrez sans doutes vous y reprendre à plusieurs fois.




Optionnel, si vous avez utilisé du masquage, ben enlevez-le, et retouchez les métaux. Enfin, la meilleure idée est de faire un LEGER glacis qui unifie l'ensemble. dans mon cas, ce fut un glacis de désert yellow.


   



Partie 3: les conseils

Pas besoin d'avoir un don, d'être un génie de la peinture, etc. Vous verriez mes premiers essais, ils sont drôles. Le pinceau doit être le prolongement de votre main, comme le crayon pendant les recherches. Un conseil, dessinez beaucoup, n'ayez pas honte de faire vos croquis à la règle si vous le voulez. Une fois le motif choisi, faites le encore et encore, jusqu'à le maîtriser. Actuellement, je peux dessiner directement le logo IF, sans quadrillage, et ce à différentes échelles.
Une ultime recommandation? Persévérez!

musique: Cancion del Mariaci

5 décembre 2010

Vienne, la neige, le marché de nowell

Comme promis hier, je suis retourné faire des photos du dehors.

Pour commencer, voici ce qui pendouille des toitures un peu partout... surtout en périphérie, le centre-ville est relativement nettoyé. Ces stalactites font dans les 20-50cm de long.


(celles-ci sont en face de chez moi...)

(celles-ci sur un auvent, accolé à une grange. moins de risque, mais plus dangereux...)


Dans un premier temps, je suis allé faire quelques panoramiques dans un champ, derrière chez moi, histoire de visiter le coin (je n'étais pas encore allé là-bas).



Les grues du chantier, en face de chez moi, déjà vues ici.

Ma résidence, je suis dans le bloc 4, CàD le 2e en partant de la gauche (4e escalier en fait)



Ensuite, je suis parti en centre-ville, pour aller aux marchés de nowell. En premier, celui de la mairie, puis celui de Karlsplatz (devant la fac technique)





Bon, quelques vues du marché, avec la mairie (joliment éclairée) en fond.
Et surtout, une maison en pain d'épice, une vraie!
Je n'ai pas fait tellement de photos des stands, j’essayerais de passer plus tôt, et surtout en semaine, pour éviter les familles et les ados.



Ensuite, passage obligé à Karlsplatz (ben oui, mon métro ne passe pas à la mairie, alors...)

Le fronton de la TU, pareil, les Viennois savent éclairer leurs bâtiments... juste l'essentiel!



Karlskirche, autant la coupole vert de bronze, je n'aima pas des masses, mais là, recouverte de neige, je valide!

Et non, pas de photos de ce marché de noël-là, vu qu'il est semblable à celui d'aix (CàD la foire à l'artisanat local qui n'a rien à voir avec nowell, si ce n'est qu'on vend les trucs super cher, et dans des cabanons genre chalets).

Voila, les photos sont toujours un peu floues, niveau luminosité, c'était un peu foireux, les nuages sont revenus, et puis on était encore sous la barre des -10°, ce qui ne facilite pas les choses.
Les panoramiques sont retouchés, en vérité, à cause de la distance, tout est recouvert d'un voile bleu-gris qui fait qu'à cette échelle, ben on ne voit pas grand chose. Avouez que pour des panoramiques, c'est la loose!
Pire, les photos de la mairie, ou le dur choix de la balance des blancs quand tu as un ciel froid, et des lumières chaudes. Et que favoriser l'un crame l'autre. Ici, je me suis mis en automatique, et même l'APN n'a pas pris parti...


vidéo/musique: Let's go to the Mall!

Enfin de la neige!

Bon, je triche, ça fait une semaine, mais j'ai enfin des photos de Vienne de nuit sous la neige!

En premier lieu, je vous demande pardon. Malgré le matériel (sony a350 avec un 18-70 pour le coup), les photos sont floues, bruitées, sales.

J'ai l'habitude de faire des photos de nuit, en général les étoiles, au trépied, mais pas que. Mais là, j'ai dû faire sans trépied, mais surtout sans gants, pour manipuler l’appareil. Et pour info, ce soir, il faisait entre -10° et -12° (avec le vent).
Autant dire que j'ai fait 30 photos, et que j'ai galéré à l'éteindre (un bouton à pousser latéralement... mais quand tu ne sens plus tes doigts...)


Bref, voici un petit aperçut tout crade de Vienne en ce moment.
Promis, j'y retourne demain aprèm, pour en avoir de jour et au crépuscule, et pourquoi pas l'un des marchés de nowell!








Pour commencer, quelques vues au sud-ouest de Hofburg, à l'endroit où se tenait l'expo sur l'armée le jour de la fête nationale...
Finalement, la neige au sol rend bien, elle a été foulé toute la journée (il n'a pas neige depuis hier soir), mais ça fait un joli jeu d'ombre et de lumière.
Les 2 premières photos montrent l'aile du président (visitée lors de la fête nationale), les 3e et 4e une vue sur la mairie, suréclairée dans le fond (pas eu la foi d'aller jusqu'au marché de noël, j'avais ciné)




2 vues vers les musées des beaux arts (à gauche) et d'histoire naturelle (à droite).



Hofburg toujours, mais dans la cour. Etant donné la précision de ces sujets de photo (et pas juste des paysages), j'ai focalisé la mesure dessus. pour les 2 premières, c'est réussi (sauf la pendule, elle est recouverte d'or, alors forcément...), pour la 3e, ça peut paraître brouillon, mais la statue n'est pas éclairée. C'est assez étrange, on est dans la cour de Hofburg, mais les 2 seuls éléments éclairés sont les accès est et ouest, plus la pendule.







La sortie nord-est de Hofburg, avec des coulures de neige qui ont gelé (je n'aimerais pas être dessous quand elle tomberont, certaines, chez moi, ont des stalactites de 40cm de long par 1 ou 2 de large... )
Et un petit extra, juste en face, l'église St Michel, là encore, à part les décos de noël, la seule lumière est un gros spot en plein sur... la pendule. Ils sont vraiment obsédés par l'heure...


Voila, c'est tout pour aujourd'hui!

Film à aller voir: RED, avec B.Willis, M.Freeman, J.Malkovich... et l'acteur qui joue Éomer/Dr McCoy...

1 décembre 2010

C'est pas le dessin qui est moche...

... c'est le modèle qui l'est. Cécile pourra confirmer, cet arbuste est moche, en train de crever, mais il mérite d'être dessiné.
Lundi, on avait une présentation de mi-semestre à la SPA de Vienne, devant les directrices. Bon, comme c'est un concours, dans le fond, pas vraiment de commentaires, on présente, et zou quoi. Mais dans le coin de la pièce, il y avait cette merde en pot, et comme au bout d'un moment, écouter des gens parler en Allemand d'idées de projet auxquelles on n'adhère pas forcément, c'est chiant, j'ai décidé d'immortaliser cette pauvre plante. Je pense qu'avant, c'était un bananier.



Et puis, il neige à Vienne. Pas de photos de la ville, pas eu l'occas, et puis sortir dans la neige et le verglas avec mes chaussures, c'est risqué, mais je devrais en avoir de nouvelles sous peu. Avec de vrais crampons. Mais en attendant, voici ce que j'ai pris de ma fenêtre, un petit avant/après...



voila, j'essaie de vous sortir des photos du marché de noel ce week end, par là...


Et pour les archis qui n'ont que ça à faire, vous pouvez voir ce qu'on a pondu en projet en cliquant ici!


rien d'autre ce soir.